Sexualité

Pornographie : les enfants y sont exposés en moyenne à 11,5 ans

Selon une étude menée sur des étudiants américains, la moyenne d’âge d’exposition aux images et vidéos pornographiques serait de 11,5 ans. Parmi ces jeunes, 8% regardent du porno presque tous les jours !

“En moyenne, les enfants ont été exposés à la pornographie pour la première fois à l’âge de 11,5 ans, généralement l’âge des élèves américains de 6e année et plus jeunes que ne le suggéraient les études précédentes. L’accès accru aux smartphones chez les adolescents et la facilité de trouver de la pornographie gratuite sur Internet ont probablement entraîné cette baisse d’âge”, a ainsi déclaré Amanda Giordano, principale autrice de l’étude et professeure à l’University of Georgia Early College of Education, dans un communiqué.

La moitié des adolescents exposés à la pornographie

L’étude menée à l’University of Georgia Early College of Education s’est basée sur des interrogatoires de 350 étudiants, âgés de 12 à 17 ans. Parmi ces adolescents, 50% déclarent avoir été exposés à la pornographie. Côté fréquence, plus d’un ado sur trois a déclaré avoir vu de la pornographie au moins une fois au cours de l’année précédente, mais le chiffre le plus alarmant est sans doute celui des 8% qui ont déclaré regarder de la pornographie presque tous les jours. A noter que le visionnage de photos et/ou vidéos à caractère pornographique était plus fréquent chez les hommes.

« La consommation de pornographie a été liée à une série de résultats scolaires négatifs chez les enfants et les adolescents. Et la pornographie est un terrible professeur d’éducation sexuelle pour les enfants. Ce que nous voyons dans la recherche, c’est que les adolescents développent leurs scénarios sexuels et leurs croyances sur le sexe à partir de ce qu’ils voient dans la pornographie, qui peut avoir divers degrés de violence, d’agression et de dégradation des femmes » a ainsi déclaré Amanda Giordano.

Les sextos et les nudes, une tendance (dangereuse) chez les adolescents

L’étude révèle également que les adolescents sont nombreux à envoyer des sextos et des nudes (photo d’une partie intime de leur corps), mais aussi à en recevoir. Ainsi, ils sont 15 % à avoir envoyé un sexto à quelqu’un, 25 % ont déjà reçu un sexto, et environ 25 % ont déjà été invités à envoyer un sexto. Autre donnée alarmante, 12 % déclarent avoir ressenti une forme de pression de la part de quelqu’un pour envoyer un sexto. La plupart de ces jeunes n’ont pas toujours conscience de l’impact de ces messages à caractère sexuel, sans parler des photos intimes dévoilées et toutes les répercussions qu’elles peuvent avoir. Les chercheurs de l’étude mettent ainsi en garde sur la dangerosité de ces comportements et invitent les enseignants à intégrer dans leurs cours d’éducation sexuelle une partie relative à l’usage de la pornographie mais aussi à évoquer les sextos et autres messages (ou images) sexuels envoyés par les adolescents.

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« Le porno, c’est pas la réf », une campagne de sensibilisation de la Région Ile-de-Fance

Elément central de la campagne de sensibilisation de la Région Ile-de-France, le compte Instagram @pas_la_ref a pour objectifs de :

  • Rappeler la loi ;
  • Prévenir des dangers de la pornographie chez les jeunes ;
  • Sensibiliser à la fois les adolescents, les parents et le personnel éducatif.

Cette initiative provient de la Région Ile-de-France à travers 4 partenaires :

Conscients des nombreux enjeux qui peuvent découler d’une consommation d’images et/ou de films à caractère pornographique chez les jeunes, ces acteurs engagés espèrent cibler les adolescents, les parents mais aussi le corps enseignant.

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