Sexualité

Journée mondiale de l’orgasme : la sexualité des Européennes à l’ère Post-MeToo

Fast-fucking, rapports sexuels sous drogue, sex-parties… A l’occasion de la journée mondiale de l’orgasme, l’Ifop publie pour le compte de Wyylde un bilan mettant en évidence certaines tendances sexuelles récentes.

Quelles sont les européennes qui osent le plus en matière de sexualité ? Sont-elles plus adeptes de « coups d’un soir » ou d’autres formes d’ébats sexuels ? Pour tenter de répondre à toutes ces questions, l’Ifop et Wyylde, un réseau social libertin attentif aux évolutions de la société en matière de sexualité, ont dressé un bilan.

5000 femmes ont participé à l’enquête

Pour mener à bien cette enquête, Wyylde a observé les comportements sexuels de 5000 femmes âgées de 18 à 69 ans et vivant dans cinq pays européens (Espagne, Italie, France, Allemagne, Royaume-Uni).

La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (âge, profession de la personne interrogée, état matrimonial légal) après stratification par région.

Les interviews ont ensuite été réalisées via un questionnaire en ligne fin octobre 2022.

Résultat ? Cette étude confirme qu’un nombre élevé d’Européennes assume désormais une « sexualité récréative« , c’est-à-dire une sexualité ne visant qu’à combler leurs désirs sexuels du moment, sans engagement.

« Cette capacité à passer à l’acte aussi rapidement qu’elles le désirent n’est pas encore à la portée de toutes mais elle est bien révélatrice du déclin d’une morale conservatrice qui, ici comme ailleurs, a toujours fait peser sur les femmes le risque du stigmate de « la fille facile » pour contrôler leur sexualité…« , observe François Kraus, directeur du pôle Politique/Actualités à l’Ifop.

16% des Françaises ont eu des rapports sexuels sous drogue

Les résultats de l’enquête révélent ainsi qu’une majorité d’Européennes – et de Françaises – ont déjà eu des rapports sexuels à la première rencontre ou la première occasion ; phénomène surnommé le « fast-fucking » (sexe rapide).

36% des jeunes femmes ont ainsi confié avoir déjà eu un rapport sexuel avec quelqu’un dès leur première rencontre – un taux qui grimpe à 41% chez les jeunes françaises de moins de 25 ans (+ 5 pt depuis 2015).

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12% des Européennes ont également eu un rapport sexuel avec quelqu’un dont elles ignoraient le prénom. En France, cette proportion grimpe à 19% (+ 6 pt depuis 2017).

Les applications semblent contribuer à ce phénomène puisque 84 % des Françaises utilisatrices d’une application ont déjà eu des rapports sexuels « dès le 1er soir« , contre 42 % des femmes n’en ayant jamais fréquenté.

Enfin, 16% des Françaises de moins de 25 ans ont eu des rapports sexuels sous drogue dure (ex : GHB, méthamphétamines, méphédrone, cathinones).

Fait intéressant : par rapport aux autres pays, les Françaises se montent plutôt libérées en matière de sexualité et se placent devant devant les Italiennes (où la religion exerce encore une influence sur les comportements sexuels) ou encore l’Allemagne, mais se retrouvent derrière les Britanniques, où l’émancipation des ­femmes et de leur sexualité est bien plus avancée.

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