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Quelles sont les causes de la sécheresse vaginale et comment la traiter ?

TIRAILLEMENTS, SENSATION DE BRÛLURE ET INCONFORT NOUS GÂCHENT LA VIE ? TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR POUR SOIGNER AU MIEUX LA SÉCHERESSE VAGINALE.

La sécheresse vaginale est-elle un symptôme de la ménopause ? 

Non ! La sécheresse vaginale liée à la ménopause arrive quand les changements hormonaux sont bien installés et que la production d’œstrogènes – les hormones féminines « nourrissant » le vagin – tourne au ralenti depuis un certain temps. Ce n’est pas notre cas? Un excès d’hygiène avec des produits inadaptés, la grossesse, certains médicaments, un traitement par radiothérapie ou une infection vaginale peuvent causer un manque d’hydratation intime, ponctuel ou régulier. Direction le gynéco.

Irritations, démangeaisons… quelles différences entre sécheresse vaginale et mycose ?

Il est assez facile de faire la différence puisque la sécheresse, elle, ne s’accompagne pas de pertes. Elle est également source d’une gêne continue et supportable, alors que l’infection provoque des symptômes soudains et intenses tels que des démangeaisons intenses, des brûlures,..

Boire plus d’eau, ça sert à quelque chose ?

Bof, pas vraiment. Idem pour la consommation de poissons gras, d’huiles végétales ou de compléments alimentaires à base d’oméga-3, qui sont censés lubrifier nos cellules de l’intérieur et les hydrater. En théorie ça marche mais en pratique les bénéfices sont limités. En revanche, l’abus de douches vaginales, lui, est carrément nuisible. On se lave la vulve maximum une fois par jour, à l’eau claire ou, si ça nous convient mieux, avec un savon spécifique (Soin Toilette Intime Sécheresse de Rogé Cavaillès; Gel Lavant Intime Hydratant de Love & Green) et une bombe d’eau thermale, moins asséchante que celle du robinet.

Puisque les rapports sont douloureux, il vaut mieux les éviter, non ?

C’est délicatBien entendu, pas question de se forcer. Mais ça vaut le coup d’essayer de maintenir une vie sexuelle car, lorsqu’il n’est pas sollicité régulièrement, le vagin perd de sa souplesse et de son hydratation, ce qui accentue le problème. Si possible, on vise au moins un rapport par semaine, avec des préliminaires plus longs pour laisser le temps à la lubrification de se faire. Et on parle de nos difficultés au gynéco : les sécheresses liées à une infection ou une irritation vaginale se soignent bien. Celles engendrées par la ménopause peuvent être améliorées par la prise d’œstrogènes, par voie locale ou orale. 

Lubrifiant et crème aux œstrogènes ça sert à la même chose ?

Non. Le lubrifiant est un traitement d’appoint, une sorte de starter qui facilite les rapports sexuels. La crème aux œstrogènes s’attaque au fond du problème et redonne au vagin trophicité et souplesse. Pour celles qui ne peuvent ou ne veulent pas prendre d’hormones, des gels à base d’acide hyaluronique, à appliquer deux ou trois fois par semaine, ont des effets similaires (Gel Mucogyne d’Iprad; Gel Intime Saugella de Mylan).

Le laser, ça vaut le coup en cas de sécheresse vaginale ?

Mieux vaut attendre avant de se lancer. Si les premiers résultats de cette technique – qui consiste à agresser la muqueuse vaginale pour l’obliger à se renouveler – étaient satisfaisants, une étude en double aveugle contre placebo (« faux laser ») menée en 2021 a conclu que le niveau de preuves de son efficacité reste faible. Affaire à suivre…

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