Quels poissons manger pendant la grossesse ? Lesquels éviter ?
Les femmes enceintes le savent : le poisson offre une richesse nutritionnelle incomparable. Mais attention, certains contiennent du mercure et représentent un véritable danger pour le fœtus. De quels poissons faut-il se méfier ? Sous quelle forme consommer ceux sans risque ?
Grossesse : les bienfaits du poisson
Le poisson est une source privilégiée d’acides gras essentiels et de protéines particulièrement adaptés à la grossesse. Egalement très riches en iode, les produits de la mer sont les alliés d’une alimentation santé.
Selon le Guide nutrition de la grossesse élaboré par l’Agence Santé Publique France (ex-INPES), il est recommandé aux futures mamans de manger du poisson deux fois par semaine dont au moins un poisson gras. Aussi, il est conseillé aux femmes enceintes de varier les espèces et les lieux d’approvisionnements des poissons qu’elles consomment
Au menu pendant votre grossesse :
- Cabillaud, morue, merlan, lieu, roussette…
- Côté poissons gras : saumon, sardine, maquereau, hareng, etc.
- N’oubliez pas les conserves qui sont intéressantes sur le plan nutritionnel et peu chères.
Grossesse : les poissons à éviter
En revanche, certains poisson sont à éviter ou à limiter.
Il est donc recommandé pendant la grossesse de limiter la consommation des poissons suivants :
- Anguille
- Barbeau
- Brème
- Carpe
- Silure
- Lotte
- Bar
- Bonite
- Empereur
- Grenadier
- Flétan
- Brochet
- Dorade
- Raie
- Sabre
- Thon
Et d’éviter la consommation des poissons suivants :
- Espadon
- Marlin
- Siki
- Requin
- Lamproie
La raison ? Le mercure. Naturellement présent dans les sols, les lacs, les océans et les cours d’eau, le mercure est aussi produit par l’industrie (combustion de déchets, exploitation minière, transformation des pâtes à papier) et est le plus souvent rejeté dans les rivières et la mer. Les petits poissons qui mangent du plancton au mercure sont à leur tour dévorés par des plus gros poissons, qui accumulent ainsi des taux de mercure élevés. Plus les poissons sont gros et vivent longtemps, plus ils emmagasinent dans leurs chairs ce métal toxique.
C’est pourquoi l’Agence Santé Publique France recommande aux femmes enceintes, à titre de protection, d’éviter d’en manger trop régulièrement et de diversifier au maximum les espèces de poissons qu’elles consomment.
Les poissons d’élevage comme le saumon sont protégés de cette exposition : d’une part leur vie est relativement courte et d’autre part les eaux dans lesquels ils grandissent sont régulièrement contrôlées.
Poisson et mercure : quels risques pour bébé ?
Il faut savoir que le mercure sous sa forme méthylée (le methylmercure) n’affecte pas la mère mais présente un véritable danger pour le foetus. C’est le cerveau qui est visé prioritairement : en effet le système nerveux central du foetus est particulièrement sensible à l’action toxique du methylmercure.
D’après l’ensemble des études cliniques, l’atteinte neurologique chez les enfants exposés pendant la grossesse au méthylmercure se traduit par une moindre performance dans les tests qui explorent le développement neuro-comportamental. Mais les données disponibles ne permettent pas d’évaluer le pic d’exposition qui se révèle délétère. Si l’on sait que le methylmercure est un toxique et que sa consommation progresse, il reste difficile de relier une pathologie quelconque à une dose précise.
Grossesse : zoom sur le poisson cru
Le mercure n’est pas le seul danger. Enceinte ce n’est pas non plus le moment d’abriter un parasite. Pour éviter les infections alimentaires comme la listériose , il est conseillé de bien cuire tous les produits animaux : les viandes et les poissons.
Alors, pendant votre grossesse oubliez :
- Les poissons crus ou peu cuit (sushi, sashimi, tarama)
- Les poissons fumés ou marinés (saumon, truite)
- Les coquillage crus
De plus, quand ils ont été tardivement vidés, ils peuvent abriter un parasite alimentaire, l’anisakiase, responsable de l’anisakidose, la maladie du ver de hareng. Cette maladie est apparue au Japon et elle commence à s’implanter en Europe grâce aux succès de la cuisine japonaise.